L'administration publique, telle que nous la connaissons, est sur le point de changer. La loi 39/2015, relative à la procédure administrative commune des administrations publiques (LPAC), se profile à l'horizon. L'une des nouveautés introduites par la loi est le nouveau processus obligatoire de consultation publique préalable, dans le cadre duquel la participation en ligne des citoyens sera une exigence essentielle dans la rédaction des règlements.
Dans ce billet, nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir pour vous conformer à cet aspect de la réglementation. Nous vous donnons également 5 clés pour en tirer le meilleur parti. Si vous avez des questions ou si vous souhaitez en savoir plus, contactez-nous.
La fin du moratoire
La LPAC est une loi qui régit, depuis son entrée en vigueur en 2016, les relations extérieures entre l'administration publique et les citoyens. Elle vise à adapter le fonctionnement de l'administration aux nouveaux médias numériques. Et ainsi parvenir à un fonctionnement plus agile, transparent et interopérable. Un objectif ambitieux qui, en raison de sa complexité, a déjà été reporté à plusieurs reprises.
Cependant, il n'y aura plus de moratoire. Les délais pour la transformation numérique Les délais pour la transformation numérique expirent dans quelques mois. D'ici là, toutes les municipalités devraient fonctionner entièrement par voie électronique.
L'opinion publique compte
La transformation numérique affectera, entre autres, la procédure d'élaboration des règlements, telle qu'établie dans l'article 133 de la LPAC. Si l'article 70 bis de la loi 57/2003 sur les mesures de modernisation de l'administration locale précise que les conseils locaux doivent promouvoir l'utilisation de la technologie pour faciliter la participation des habitants, la nouvelle réglementation va encore plus loin. À partir de 2020, les autorités locales devront obligatoirement se conformer à une nouvelle procédure : Les consultations publiques préalables: de quoi s'agit-il ? Avant d'élaborer un projet réglementaire, l'avis des citoyens, des entreprises et des associations de la commune devra être sollicité par le biais d'un site internet de participation citoyenne.
La consultation publique doit avoir lieu lorsque l'initiative réglementaire est au stade du projet ou de l'avant-projet. Selon la doctrine, elle doit être présente à la fois dans les procédures d'élaboration de nouvelles réglementations et dans la modification des réglementations existantes. Les citoyens et les organisations qui souhaitent exprimer leur opinion doivent disposer d'au moins 20 jours pour participer à la consultation. L'organe compétent pour la mener à bien est le domaine ou le département auquel correspond le projet réglementaire ou l'avant-projet en question, et il doit le faire par le biais d'un site web de participation citoyenne. En d'autres termes, pour développer toute initiative réglementaire, il sera indispensable de disposer d'un site web où les citoyens pourront s'informer et exprimer leur opinion.
5 clés pour tirer le meilleur parti des consultations publiques
L'idée est que les citoyens donnent leur avis sur les problèmes que le règlement vise à résoudre, sur la mesure dans laquelle il est nécessaire et sur la question de savoir s'ils sont d'accord avec les objectifs qu'il poursuit. Mais il est également prévu que, s'ils ne sont pas d'accord, ils aient le temps de proposer des alternatives. En bref, l'objectif du processus de consultation préalable est de permettre aux citoyens de fournir des informations utiles aux conseillers et aux fonctionnaires du conseil. Il est donc important d'encourager les citoyens à participer et de les amener à faire des propositions valables. Alors, comment tirer le meilleur parti des consultations publiques ? Nous vous donnons 5 clés :
- Interagir avec les citoyens: pour stimuler la participation, il est essentiel de gérer correctement les incitations et les attentes des citoyens. Ils doivent se sentir écoutés. Après une consultation, il est conseillé d'évaluer les principales contributions et d'indiquer les raisons d'en intégrer certaines et d'en rejeter d'autres. Le gouvernement régional de Manchester et son projet de réglementation collaborative est un exemple de bonne gestion à cet égard.
- Attention au ton et au langage: les citoyens sont souvent peu familiarisés avec les procédures d'élaboration des règles, ce qui rend leur participation difficile. L'utilisation d'un langage clair et d'une communication fraîche peut donner de très bons résultats. Le conseil municipal de Vienne et le conseil municipal d'Elche ont tous deux réussi à augmenter leur taux de participation en appliquant ce type de stratégie.
- Élaborer un plan de communication: Les citoyens ne pourront pas participer à la consultation s'ils n'en connaissent pas l'existence. Il est essentiel de la faire connaître et de sensibiliser à l'importance d'y participer pour obtenir des contributions valables. Le Consell Insular de Menorca a conçu un plan de communication combinant des ateliers en face à face et des actions en ligne, ce qui a permis d'obtenir des propositions de qualité qui sont devenues de véritables politiques publiques.
- Approuver des lignes directrices communes pour toutes les consultations préalables: les conseils peuvent entreprendre de nombreux projets de réglementation. Si chaque processus de consultation préalable avait ses propres particularités, la situation serait extrêmement confuse. Vos citoyens participeront plus facilement si toutes les consultations se déroulent selon des lignes directrices communes. Les lignes directrices adoptées par le conseil municipal de Madrid en sont un bon exemple.
- Disposer d'un site web de participation attrayant et interopérable: il est essentiel de soigner le site web de participation. Il doit être clair, simple et accessible. En outre, comme le prévoit la loi 40/2015 sur le régime juridique du secteur public, il doit être interopérable. Mieux il sera intégré au site web de la mairie, plus il sera facile d'y naviguer. Un bon site web attirera davantage de citoyens et aura un effet positif sur la participation. Des municipalités comme Rivas Vaciamadrid disposent déjà d'un service web attrayant et interopérable qui donne de très bons résultats.
La participation en ligne est une priorité
Tout indique qu'il n'y aura plus de report. Les prévisions du plan d'action européen pour l'administration en ligne 2016-2020 et les recommandations de l'Union européenne et de l'OCDE sont très claires : la participation citoyenne en ligne doit être mise en œuvre le plus rapidement possible.
Ignorer le processus de consultation publique peut avoir de graves répercussions sur votre municipalité. Après octobre 2020, tous les règlements qui omettent la consultation publique pourraient être déclarés nuls et non avenus. C'est pourquoi de plus en plus de communes réalisent l'importance de se conformer à l'article 133 de la LPAC. Cependant, à ce jour, elles ne sont pas toutes aussi bien préparées.
Comment transformer les consultations publiques en opportunité
Il n'est pas facile de s'ouvrir à la participation en ligne. La première pierre d'achoppement est le choix d'une technologie adaptée à nos besoins et à notre budget. Chez Kuorum, nous aidons depuis des années les collectivités locales et régionales de différents pays dans leurs projets de technologie et de participation citoyenne. Nous nous assurons qu'ils parviennent à augmenter les taux de participation tout en réduisant la charge de travail de leurs équipes. Ainsi, chaque processus participatif devient une occasion d'en apprendre davantage sur les problèmes et les aspirations des citoyens. Si vous souhaitez vous conformer à la LPAC en matière de participation citoyenne et que vous pensez que nous pouvons vous aider, contactez-nous sans engagement.